Les allergies saisonnières

Rhinite, éternuements, sinusite, yeux qui coulent, palais qui démange…
Voici, pour nombre d’entre nous, le menu du Printemps -qui se prend également à la carte!-,  couramment dénommé  « allergies saisonnières ». Généralement, les principaux pollens à l’origine des allergies sont ceux de cyprès, de bouleau, d’aulne, de frêne, de graminées et d’ambroisie.
Ces réactions allergiques, plus ou moins fortes et gênantes, et de plus ou moins longue durée selon les individus, explosent depuis plusieurs années. Mais savez-vous pourquoi, et surtout, comment les soulager?

Les facteurs de risque

Les allergies sont des dérèglements du système immunitaire qui surviennent lorsque l’organisme réagit et se défend contre des substances habituellement inoffensives. Tous ces évènements se passent en silence, à notre insu. Ce mécanisme implique une prédisposition génétique, des facteurs épigénétiques et environnementaux: 

– Le mode de vie et la pollution atmosphérique sensibiliseraient davantage les muqueuses respiratoires et pourraient également agir sur les pollens en modifiant leur structure biochimique et ainsi démultiplier leur agressivité. Ces pollens « mutants » constitués d’un agrégat de particules fines (diesel,…), sont maintenant appelés « polluènes » et possèdent la faculté de pénétrer plus profondément dans l’arbre bronchique.

– Les troubles du microbiote intestinal ont été mis en cause dans le phénomène allergique. En effet, les intestins représentent le véritable siège de l’immunité et leur efficacité se construit dès la naissance.

– Dans le cadre d’une allergie respiratoire, la présence d’une dysbiose réduirait la tolérance du système immunitaire, stimulerait la production de cytokines et augmenterait la réactivité des immunoglobulines.

– Le stress, les émotions négatives ou le manque de sommeil, peuvent entrainer de graves modifications du microbiote intestinal du fait du lien très fort qui lie l’intestin et le cerveau. Ainsi, le stress peut générer des réactions allergiques plus importantes et plus longues.

Les remèdes pour soulager les symptômes

Dans l’alimentation: 

L’ortie
Cette plante sauvage renferme une substance qui agit comme un antihistaminique naturel.
A consommer: fraîche en pesto, en poudre à saupoudrer sur vos plats, en infusion…

Les omega 3
Acides gras précurseurs des molécules anti-inflammatoires, en particulier l’EPA qui est particulièrement important comme antiallergique car il module les terrains atopiques et peut contribuer à la suppression de la production des IgE7.
A consommer via: des huiles végétales riches en oméga 3, les noix, les sardines, les marqueraux,…

Le curcuma
Anti-inflammatoire et antioxydant, il aide à maintenir l’efficacité du système immunitaire pour contribuer à la résistance de l’organisme aux allergènes. La curcumine qu’il contient aide au bon fonctionnement du système immunitaire et limite la dégranulation des mastocytes impliqués dans la libération histaminique. A consommer: de préférence fraichement râpée ou en poudre dans des omelettes, des sauces au curry, des poêlées de légumes, des jus, … et/ou en gélules.

La querctéine
Puissant antioxydant végétal réputé pour calmer les réactions allergiques, les inflammations et réduire le risque d’asthme. Il est possible de profiter des bienfaits de la quercétine en consommant des aliments qui en sont riches.
Aliments riches en quercétine: oignon rouge, ail, brocoli, haricots verts,…

En supplémentation:

Le zinc
Un déficit même léger de cet oligo-élément peut avoir un impact sur les mécanismes impliqués dans les allergies.
Veillez toutefois à consulter un nutrithérapeute au préalable, le zinc doit être pris avec précaution.

Les bourgeons de cassis
Ils possèdent une action anti-inflammatoire semblable à la cortisone, sans effets secondaires. Ils sont donc très efficaces pour lutter contre les phénomènes allergiques.
Ils se présentent sous forme liquide dans de petits flacons en verre.
NB: déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, ainsi qu’aux enfants.

Les bons gestes à adopter

• Lavage du nez avec un spray d’eau de mer hypertonique. Ce lavage contribue à évacuer les allergènes, bactéries et virus, à rétablir l’humidité naturelle et protectrice de cette zone, et d’optimiser le fonctionnement des cellules des voies respiratoires.
• Aération de la maison après le coucher du soleil lorsque les pollens sont moins présents dans l’air.
• Prendre une douche et se laver les cheveux avant d’aller se coucher.

Mais surtout… du bon sens!

Tous ces gestes peuvent permettre d’atténuer et de soulager les symptômes, toutefois pour une solution pérenne, il convient de travailler sur les causes de vos allergies, avec un nutrithérapeute par exemple. 

Prenez soin de vous!