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Du bon sens dans nos assiettes

« Comment!! Tu manges des frites??? » 

« Je t’apporte des fleurs parce que je pense que tu n’as pas droit au chocolat… »

« Je peux reprendre du dessert? Je sais que je ne devrais pas… »

Alors sous prétexte que je travaille dans la nutrition je n’aurais pas droit à quelques douceurs, à des aliments frits ou encore de vous resservir du dessert sans vous sermonner?

Je suis toujours consternée de constater à quel point nous évoluons dans une société où tout doit être blanc ou noir (je m’aperçois d’ailleurs que j’ai choisi une photo en N&B…!)

Tout doit être classé dans des cases: des petits compartiments bien rangés, bien étiquetés, desquels ne peuvent sortir aucune forme de spontanéité, envie ponctuelle ou plaisir gourmand.

L’alimentation saine doit-elle fade? Triste? Ennuyeuse?
Le plaisir doit-il absolument être mauvais? Excessif? Déséquilibré?

Je ne crois ni en l’un, ni en l’autre car tous les extrêmes, -comme les excès-, sont mauvais, j’en suis intimement convaincue.

Vous avez certainement déjà entendu parler de la règle des 80-20:
On adopte une alimentation adaptée et équilibrée les 80% du temps et on « profite » de « se faire plaisir » les 20% restants.

Sur le principe l’idée est correcte et l’intention louable, mais elle peut aussi sous-entendre:
Repas frugaux et dénués de plaisir toute la semaine et orgie de nourriture (et d’alcool!) « interdite » le week-end.

Pas sûre que cela soit très « sain » comme approche…

Mon métier est d’aider les personnes à résoudre leurs problématiques de santé au travers d’une alimentation adaptée, équilibrée et individualisée. 
Et parfois, il s’agit aussi de (re)-fixer un cadre pour qu’elles puissent trouver une alimentation qui leur convienne sur le long terme.

Mais je me rends compte qu’il s’agit aussi d’aider les patients à remettre le curseur au bon endroit, à savoir : au milieu!

A quel moment allons-nous accepter la nuance, l’exception, sans que cela ne devienne un signe de faiblesse, de manque de volonté (voir même de « trahison » à ses propres principes!), sans basculer pour autant dans l’excès?

Je crois qu’il est grand temps que nous remettions du bon sens dans nos assiettes, et dans nos vies en général.

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